Tony Iommi, Iron Man

Salut les amis, aujourd’hui on va sortir un peu du thème du développement personnel et je vais parler d’une autobiographie. Si vous ne le savez pas encore, je suis un grand fan de rock en tout genre mais et surtout de heavy métal et de punk. Aujourd’hui je vais vous parler de l’autobiographie de mon guitariste préféré de tous les temps: Tony Iommi du groupe légendaire Black Sabbath.

Présentation:

Alors j’ai eu une période de ma vie ou je me suis mis à lire les autobiographies de mes héros du métal et du punk et l’autobiographie de Tony Iommi était de loin la plus surprenante. En effet l’histoire de Black Sabbath est aussi incroyable que le groupe en lui-même. Ce livre n’est pas encore disponible en français, je l’ai lu en anglais.



Pour ceux qui ne connaissent pas Black Sabbath, c’est un groupe qui nous vient de Birmingham en Angleterre et qui a connu un grand succès dans les années 70 et 80. Ce fut un des plus grands groupes de rock des années 70 en Angleterre à côté de Led Zeppelin et de Deep Purple. Ces 3 groupes changèrent la musique pour toujours en créant le hard rock, cependant la lourdeur de Black Sabbath et ses paroles macabres ont donné naissance à un nouveau style de musique appelée le heavy métal.

Black Sabbath, quatre jeunes de classe ouvrière qui changèrent la musique pour toujours.

Ça vous rappelle quelque chose n’est-ce pas ? Oui les Beattles, 4 jeunes de classe ouvrière de Liverpool qui changèrent la musique en créant le rock’n’roll. Et bien, c’est un peu la même histoire pour Black Sabbath sauf que ça se passe à Birmingham et qu’ils créèrent le heavy métal, un style de musique qui a toujours du succès aujourd’hui et qui connaît maintenant de nombreux genres et sous-genres.

Mais, arrêtons un peu les bavardages, et passons au livre.

La jeunesse de Tony

Tony Iommi est né dans la banlieue de Birmingham en 1948, il est le fils unique de Anthony Frank et Sylvie Maria Iommi. Ses parents sont des immigrés d’origine italienne. Ils n’étaient pas l’exemple du mariage parfait (beaucoup de disputes assez violentes), son père le battait jusqu’à ce qu’il soit assez grand pour lui rendre les coups. Son père ne voulait pas d’enfant, Tony était en quelque sorte « un accident ». Ses parents étaient les propriétaires d’une épicerie dans une banlieue malfamée de Birmingham. Leur maison était petite et à un certain moment il devait partager sa chambre avec un locataire.

La violence était omniprésente dans cette banlieue et à l’école qu’il fréquentait. Tony qui est assez costaud, apprit la boxe anglaise et était assez respecté dans son quartier et son collège.

Les premiers contacts avec la musique

Le père de Tony et ses oncles jouaient de l’accordéon. Ce que Tony voulait jouer, c’était la batterie. Mais la maison de ses parents était trop petite pour qu’il puisse un jour avoir une batterie. Ainsi le premier instrument qu’il commença à jouer fut l’accordéon. Comme ses parents ne le laissait pas beaucoup sortir, il passait pas mal de temps à écouter de la musique sur sa radio, son amour pour la musique commença à partir de ce moment. Finalement sa mère économisa et lui acheta une guitare (avec paiement en plusieurs fois). C’était une guitare pour gaucher, ce qui était assez rare à l’époque. Ses groupes préférés étaient : les Shadows, Cliff Richard, les Beattles et Elvis.


Black Sabbath dans les années 70

Il commença à former divers groupes pour jouer dans les pubs locaux, un de ses premiers groupes qui commença à décoller s’appelait « les Rockin’Chevrolets ». Après la dissolution des Rockin’Chevrolets il auditionna pour un groupe professionnel: Les Birds and the Bees. Il obtint le job.

L’accident de parcours

Les Birds and the Bees allaient faire une tournée en Europe. Tony, qui travaillait alors comme soudeur dans une usine où l’on travaillait le métal décida de démissionner pour pouvoir partir faire cette tournée. Il alla travailler un vendredi matin (son dernier jour de travail), et à sa pause déjeuner, il annonça à sa mère qu’il n’allait pas retourner au travail l’après-midi. Elle se mit en colère et lui dit de finir sa journée de travail et de quitter son travail de façon respectueuse. Tony retourna à l’usine.

Cette après-midi, l’ouvrière qui tordait les pièces de métal dans une machine que Tony soudait n’était pas venue travailler. Il a donc été demandé à Tony d’utiliser cette machine. La machine était une espèce d’énorme guillotine avec une pédale pour la faire fonctionner. Il ne savait pas l’utiliser.

En essayant de la faire fonctionner, la lame tomba directement sur les doigts de sa main droite, lui coupant la dernière phalange de son majeur et de son annulaire. Il y avait du sang partout, il était tellement en choc qu’il ne sentit pas la douleur au début. Il fut emmené à l’hôpital. Quelqu’un amena les bouts de doigts manquants à l’hôpital dans une boîte d’allumette. Ils étaient tout noir, impossible de les remettre en place. L’équipe soignante coupa de la peau de son bras et la colla sur ses 2 doigts blessés.

Tony ne pouvait pas y croire, ses rêves de vivre de la musique s’envolèrent juste au moment il venait de faire partie d’une groupe important. Il passa les semaines suivantes dans sa chambre, dans un état de dépression plutôt grave… Comme il s’agissait de sa main droite, celle qui appuie sur les cordes (il est gaucher), son avenir de guitariste lui semblait fini.

Le propriétaire de l’usine alla lui rendre quelques visites. Un jour il lui amena un disque vinyle, et lui dit: « met-le en marche ». C´était un disque de Django Reinhardt, ce guitariste avait son annulaire et son auriculaire paralysés des suites d’un incendie, mais sa musique était excellente.

Ce fut le déclic pour Tony, si Django Reinhardt avait pu avoir une carrière de guitariste avec 2 doigts de paralysés, il devait lui aussi essayer de continuer à jouer.


Tony Iommi dans les années 2000

Il commença à essayer de jouer juste avec son index et son auriculaire, sans trop de résultats, ensuite il essaya de jouer comme un droitier. Ces 2 solutions furent un échec. Après un peu de recherche, il en trouva une autre: il découpa un bout d’une vieille veste en cuir et le fit fondre pour en faire une espèce de dés à coudre pour ses 2 bouts de doigts manquants. Cette solution fonctionna, il pouvait appuyer sur les cordes sans que cela lui fasse trop mal. Il s’acheta aussi des cordes plus fines. Il put continuer à jouer. Quand il commença à avoir un peu plus d’argent, il put se faire des prothèses sur mesure plus confortables.

Le retour à la musique

Tony réappris à jouer et commença à jouer dans un groupe déjà formé: The Rest. Bill Ward était le batteur de ce groupe. Ensuite Tony et Bill partirent pour Carlside, le groupe « the Rest » s’était reformé sous le nom de « Mythology ». Après des ennuis avec la police à cause de possession de drogue par l’un des membres de Mythologie, Tony et Bill furent contraints d’arrêter le groupe et de revenir à Birmingham.

La création de Black Sabbath

Tony et Bill voulaient continuer à jouer ensemble, ils se mirent à la recherche d’un chanteur. En allant dans un magasin de musique ils virent une annonce « Ozzy Zig cherche un groupe ».

Il allèrent à sa rencontre…

Petite parenthèse, Tony et Ozzy avaient été au même collège. Ils se connaissaient mais ne se parlaient pas beaucoup, Ozzy avait un an de moins que Tony. Comment vous dire, Tony et Ozzy étaient des personnes d’un profil assez différent:

  • Tony était grand et costaud, il avait une réputation de bagarreur (tout le monde disait qu’il était impossible de gagner une bagarre contre lui), il était plutôt beau-gosse et avait du succès avec la gent féminine et il était un bon guitariste de blues. Tout le monde savait que Tony allait avoir du succès dans sa vie.
  • Quant à Ozzy, il était hyperactif et très dyslexique (trouble très peu connu à l’époque), c’était le dernier de la classe, venant d’une famille très pauvre, il avait très peu de confiance en lui, c’était en quelque sorte la risée du collège.

Tony et Bill arrivèrent à la porte de la maison d’Ozzy et avant d’ouvrir la porte Tony dit à Bill « J’espère que c’est pas le Ozzy que je connais… ».

Il sonnèrent à la porte, la mère d’Ozzy leur ouvrit et appela son fils. Quand Tony vit Ozzy il dit à Bill :

« -Laisse tomber, on s’en va… je le connais.

-Comment ça ? Répondit Bill.

-C’était le clown de mon collège, je ne vais pas faire un groupe avec le clown de mon collège ».

Après l’insistance de Bill pour essayer au moins de faire une répétition, les 3 discutèrent et se renvoyèrent quelques jours plus tard. Ozzy amena Geezer avec lui, Geezer était un guitariste mais il changea son instrument pour la basse afin d’intégrer le groupe. Black Sabbath était né sous le nom de « The Polka Tulk Blues Band » (à l’époque il y avait aussi un joueur de guitare hawaïenne dans le groupe et un joueur de saxophone, qui s’en allèrent assez vite car selon Tony, « ils ne servaient à rien). The Polka Tulk Blues Band jouaient plutôt du blues rock à ce moment de leur carrière.

Ils ont vite changé le nom « The Polka Tulk Blues Band » par « Earth » puis par « Black Sabbath ».

Ce nom fut tiré du film d’horreur Italien de Boris Karloff « I tre volti della paura », ce film sorti en Angleterre sous le nom de « Black Sabbath ». Je pense qu’aucun des membres du groupe n’a vu ce filme mais ils trouvaient ce nom cool. En plus le nom d’un film d’horreur collait plutôt bien à leur musique qui est plutôt une « musique d’horreur ».


Black Sabbath dans les années 90

La presque dissolution du groupe

Durant cette période, Black Sabbath ont ouvert un concert pour Jethro Tull, un groupe qui était en train de devenir populaire. Peu après ce concert, leur guitariste quitta le groupe. Ils demandèrent alors à Tony s’il voulait faire partie de ce groupe.

Tony ne savait pas trop quoi penser, c’était une bonne opportunité, mais l’idée laisser ses amis derrière ne l’enchantait pas. Il leur demanda ce qu’il devait faire. Avec de la tristesse dans leurs yeux, Bill, Geezer et Ozzy le félicitèrent et lui dire de saisir cette opportunité.

Tony alla alors à Londres pour faire l’audition (qui fut un succès) et commença à aller répéter avec Jethro Tull. Les répétitions commençaient à 9 heures du matin pile (chose qui ne se produisait jamais aussi tôt avec Black Sabbath). L’ambiance le répugnait, mais le pire fut quand il alla voir le manager du groupe qui lui dit « Tu vas être payé 25 livres par semaine, et tu as beaucoup de chance d’être là ». Ce fut le déclic pour Tony, il voulait être dans un groupe où tout le monde participe et pas un groupe déjà fait et avoir « de la chance d’être là ». Il joua cependant un dernier concert filmé avec Jethro Tull appelé le « Rolling Stones Rock and Roll Circus », ou jouait quasiment toutes les stars du rock de l’époque comme John Lennon, les Rolling Stone et The Who (le rêve pour un jeune anglais de l’époque).

Quand il rentra à Birmingham et qu’il annonça à Ozzy, Geezer et Bill qu’il avait quitté son poste pour reprendre Black Sabbath, ils étaient vraiment étonnés. Ils pensaient même qu’il était fou (il avait quand même joué sur la même scène que John Lennon).

Tony fixa ensuite la date de la prochaine répétition de Black Sabbath dans les jours suivants, le rendez-vous était à 9 heures pétantes, et il précisa à ses camarades « Ne soyez surtout pas en retard ».

Ce que j’ai pensé du livre:

Bon je ne vais pas vous raconter plus du livre, je vous ai déjà partagé les faits qui m’ont le plus surpris. S’en suivent ensuite les périodes de succès, les excès de drogue, les arnaques de leur manager, la dissolution du groupe, l’arrivée de Ronnie James Dio au chant, la carrière solo de Tony et son combat contre le cancer entre autres histoires intéressantes et incroyables. Je laisse savourer ces informations à ceux qui achèteront ce livre. J’ai vraiment adoré cette autobiographie!

D’un ton direct et familier, Tony nous raconte toute sa vie comme s’il était à côté de nous et qu’il était notre meilleur ami. Ce livre est rempli d’histoires incroyables et il est très difficile de décrocher de la lecture, tant les anecdotes intéressantes s’enchaînent les unes après les autres. Il y a aussi beaucoup de moment drôle où Tony prend un vilain plaisir à faire des farces et des mauvaises blagues aux autres membres du groupe. J’ai lu une dizaine de biographies et d’autobiographies de star du rock mais celle-là reste de loin ma préférée.

La lecture de l’autobiographie d’Ozzy Osbourne est un bon complément de ce livre, bien que beaucoup moins intéressante et prenante selon moi que celle de Tony Iommi.

Chapeau monsieur Iommi! longue vie à Black Sabbath! Et longue vie au métal!

Sensations à la lecture:

  • Empathie
  • Gratitude (notamment de ne pas avoir eu une jeunesse aussi dure que Tony)
  • Rire
  • Surprise

Évaluation:



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut