Aujourd’hui nous allons parler d’un livre de développement personnel pour ceux qui détestent le développement personnel.
Un livre qui nous affirme que la médiocrité a aussi le droit d’exister.
Présentation:
L’art subtil de s’en foutre de Mark Manson, est un livre relativement récent. Il fut publié en 2016 et eu un grand succès. Ce livre est écrit sous un ton très informel, pour ne pas dire vulgaire, voila pourquoi cet article sera écrit de façon un peu moins formel que d’habitude. Le début de ce livre m’a beaucoup surpris, car il parle de …. Charles Bukowski!
En effet les livres de développement personnel ont plutôt tendance à parler de gens connus pour leurs vertus, leurs forces de volonté et leurs exploits comme Benjamin Franklin, Abraham Lincoln, Bill Gates ou Mahatma Gandhi.
Non, Mark Manson décide de nous parler de Bukowski: un homme très laid, misanthrope, grand amateur d’alcool, de drogue, et de prostituées…
Pourtant à la fin de sa vie Bukowski était devenu un auteur à succès. Son histoire est loin d’être une success-story à l’américaine, mais ce qui est frappant avec Bukowski c’est son honnêteté avec lui-même: il était un loser et il l’assumait complètement. Même après être devenu un auteur à succès, il ne cachait pas ses travers les plus criants!
Avec l’histoire de Bukoski, Mark Manson dénonce un problème qui touche la plupart des livres de développement personnel. En vouloir plus de la vie nous rend malheureux!
La médiocrité existe, ce n’est pas mal d’être moyen
Les médias nous montrent l’exceptionnel et nous font croire que le banal n’existe pas. Internet fournit du mal-être et de la honte. Mais savoir que ton existence n’a rien d’exceptionnel et l’accepter te rendra libre d’accomplir ce qui te motive vraiment, sans inhibitions ni attentes irréalistes. Tu apprécieras chaque jour davantage les choses simples: être avec tes potes, venir en aide à quelqu’un, lire un bon bouquin. Te marrer avec les gens que tu aimes.
Le déni de l’échec, c’est encore l’échec.
S’en foutre comme de l’an 40 c’est regarder en face les difficultés de la vie, même les plus grosses et terrifiantes et y aller quand même.
N’essayez pas d’en vouloir davantage et regardez l’échec droit dans les yeux, sans sourciller, le tutoyer et lui lancer à la figure « va voir ailleurs si j’y suis ».
Choisir les souffrances que vous voulez endurer
Beaucoup de gens se concentrent sur des résultats positifs (une certaine somme d’argent à obtenir, un diplôme, un conjoint exceptionnel, une grande maison…), mais Manson nous informe que la vraie question à se poser c’est quelles souffrances je choisis d’endurer ?
Quand on commence à avoir 50 ans tout devient plus clair, on commence à se rendre compte que l’on ira jamais sur la Lune, qu’on n’inventera pas le vaccin contre le cancer et qu’on ne couchera pas avec Pamela Anderson, ainsi, on se focalise sur ce qui compte vraiment !
Pour cela il vaut mieux prendre de l’avance sur ce processus et avant d’avoir la cinquantaine définir ce qui compte vraiment pour nous.
Identifier ce qui a de l’importance et fait sens à tes yeux est sans doute le meilleur usage que tu peux avoir de ton temps et de ton énergie. Parce-que à défaut, le risque est grand de galérer pour des choses qui n’en valent pas la peine.
Quelles souffrances veux-tu dans la vie ? Pourquoi acceptes-tu de souffrir ? Pourquoi es-tu prêt à en baver ?
Les difficultés qui ont du sens nous épanouissent, je vous laisse cette citation de Freud: « Un jour, avec le recul, les années de lutte t’apparaîtront comme les plus belles ».
Quand c’est toi qui choisis tes problèmes, tu te sens fort. Dès lors qu’on te les impose, tu te vis comme une malheureuse victime.
Après tout, le seul moyen de surmonter la souffrance n’est-il pas d’apprendre à la supporter?
La vie tout entière est une forme de souffrance: les riches souffrent de leur richesse, les pauvres de leur pauvreté, les personnes sans famille de ne pas en avoir, celles qui en ont souffrent à cause d’elle, les gens en quête de plaisirs matériels en souffre et ceux qui y renoncent souffrent de leur renoncement.
Le bonheur n’est pas une équation qu’il s’agirait de résoudre. N’attends pas une vie sans problème. Ça n’existe pas. Au contraire, souhaites-toi une vie pleine de bons problèmes.
Quelques exemples de valeurs minables:
La plaisir, la réussite matérielle, avoir toujours raison et rester positif quoi qu’il arrive…
Quelques exemples de valeurs cool:
L’honnêteté, l’innovation, la vulnérabilité, se défendre, défendre les autres, se respecter, la curiosité, la charité, l’humilité et la créativité…
La responsabilité
L’oncle Ben dans le film Spiderman dit: « Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ».
Mark Manson nous modifie cette citation en « une grande responsabilité implique un grand pouvoir ».
Il nous marque bien la différence entre faute et responsabilité. Si quelqu’un vous laisse un bébé sur votre palier de porte, ce n’est pas votre faute, mais c’est votre responsabilité.
De cette même manière, vous devez prendre la responsabilité de tout ce que se passe dans votre vie, indépendamment ou pas de si c’est votre faute. Prendre la responsabilité de ce qui se passe dans votre vie vous enlève du stress et de la frustration.
La remise en question
Beaucoup de gens disent « fais-toi confiance », « vas-y au feeling », Mark Manson conseille plutôt de se faire moins confiance, de se remettre en question systématiquement.
Gardez toujours cette question en tête: « et si j’avais tort ».
Ne vous fiez pas aveuglément à ce que disent vos émotions. Prenez l’habitude de les remettre en question.
Tout ce qui vous fait vous sentir bien va à un moment donné vous faire sentir mal.
Ce qui génère des expériences positives définira les contours de vos expériences négatives.
Faites d’abord quelque chose, le reste suivra
La vie, c’est invariablement ne pas savoir et faire quand même quelque chose. Toute l’existence ressemble à cela: quand tu es heureux, quand tu te plantes, quand tu gagnes au loto et t’achète une flotte de Jet-skis. Tu n’as pas la moindre idée de ce que tu es en train de faire. N’oublie jamais cela: n’aie jamais peur.
Fait quelque chose, le reste suivra.
Le chemin classique c’est:
Inspiration émotionnelle-→ Motivation-→ Action
Le chemin que Mark Manson conseille de prendre c’est:
Action-→ Inspiration-→ Motivation
Apprenez à dire non, apprenez à rejeter et à être rejeté.
Le critère de réussite, c’est agir
Avec agir comme critère de réussite, n’importe quel résultat se perçoit comme un progrès, l’inspiration se fait récompense au lieu de n’être que la condition préalable. Tu ne redoutes plus de te vautrer. Te voilà propulsé.
Pensez à votre mort
Un des meilleurs exercices de développement personnel est de penser à notre propre mort.
Certaines personnes comme Jésus, César ou Napoléon sont connus bien après leur mort.
Posez-vous la question, qu’est-ce qu’il restera de moi après ma mort?
Nos projets d’immortalité sont nos valeurs.
Quand nous passons notre temps à courir après un peu plus d’argent, un peu plus de gloire et d’attention, un peu plus d’assurance, que nous avons raison, ou que nous sommes aimés, la mort qui balaie tout nous confronte à une question autrement plus lourde: que vas-tu laisser derrière toi?
Quelle empreinte? Quelle influence auras-tu eu? En quoi le monde sera-t-il différent quand tu n’y seras plus ?
Avoir notre propre mort en tête nous aide à nous focaliser sur ce qui compte vraiment.
Concept principal du livre:
Internet et les médias ont créée un monde où le succès est omniprésent et où la médiocrité est mal vu. Ainsi ne vous fixez pas sur des résultats mirobolants mais plutôt sur les valeurs qui vous importent vraiment. Prenez la responsabilité de tout dans votre vie et identifiez les souffrances et mauvaises expériences qui selon vous méritent d’être vécues. N’évitez pas la souffrance et les problèmes, souhaitez vous plutôt les « bons problèmes ».
Ce que le livre apporte:
- acceptation de la souffrance
- acceptation de la médiocrité
- trouver ses propres valeurs à défendre
- plus d’honnêteté
- remise en question de ses croyances
Sentiments à la lecture:
- acceptation de soi
- bien-être et tranquillité
- résilience
- baisse du jugement