Emotional Intelligence – Daniel Goleman

Vous vous être parfois demandé pourquoi votre responsable dirige très bien de nombreuses personnes alors qu’il ne paraît pas plus intelligent que vous?

Vous vous demandez pourquoi certaines personnes ont l’impression d’attirer l’amitié quand d’autres peinent à garder quelques amis peu intimes?

Vous ne savez pas pourquoi certains semblent réussir leurs relations amoureuses et d’autres font des mariages qui semblent pathétiques?

Le livre du jour va répondre à nos questions.

Présentation:

Emotional Intelligence de Daniel Goleman, traduit en français « L’intelligence émotionnelle » fut écrit en 1996. C’est un best-seller qui a été traduit en 40 langues. Ce livre nous partage beaucoup d’études faites sur les comportements humains et l’intelligence émotionnelle, ce qui le rend très intéressant.



La légende du Quotient Intellectuel

Durant le siècle dernier, beaucoup de recherches ont été faites sur le quotient intellectuel, et la pensée de l’époque affirmait que le QI d’une personne déterminait en très grande partie le succès qu’elle aura dans sa vie. Cependant certaines études plus récentes ont démontré que c’est tout autant (voir plus) l’intelligence émotionnelle que le QI qui détermine le degré de succès d’une personne. Au mieux, le QI contribue à peu près à 20 % des faits qui déterminent le succès d’une vie, ce qui la place pour 80 % d’autres facteurs (ces facteurs sont nombreux et peuvent aller de la classe sociale à la chance).

Selon une étude, les personnes qui avaient les plus hauts résultats à l’université n’ont pas obtenu par la suite beaucoup plus de succès que leurs camarades ayant des résultats plutôt normaux, et ce en terme de niveau de salaire, de productivité, ou de statut dans leur domaine. Ils n’avaient pas non plus un haut taux de satisfaction avec leur vie en général, incluant le bonheur dû aux bonnes relations avec les amis, la famille et les relations amoureuses.

De nombreuses personnes avec un QI de 160 travaillent pour des personnes avec un QI de 100 dans le cas ou le premier a une faible intelligence émotionnelle et le second une forte. Dans le monde d’aujourd’hui, il n’y a pas d’intelligence plus importante que l’intelligence intrapersonnelle. Si vous ne l’avez pas, vous allez faire des mauvais choix sur des domaines importants comme: choisir la personne avec qui vous mariez, choisir le domaine d’activité dans lequel vous allez travailler etc..



L’intelligence émotionnelle, c’est quoi?

C’est un ensemble de compétences, comme se motiver soi-même et persister face à la frustration, savoir contrôler ses impulsions, savoir dire non à la satisfaction immédiate pour avoir une plus grande satisfaction à long terme, savoir réguler son humeur, savoir ne pas se laisser emporter par la colère, savoir se mettre dans la peau des autres, et garder l’espoir.

L’intelligence interpersonnelle et intrapersonnelle font parties de l’intelligence émotionnelle.

L’intelligence interpersonnelle est la capacité de comprendre les autres: ce qui les motivent, comment ils fonctionnent, comment pouvoir coopérer avec eux.

Cela inclut la capacité à pouvoir discerner et répondre de façons appropriées aux humeurs, aux tempéraments, aux motivations et aux désires des autres.

L’intelligence intrapersonnelle est la capacité de pouvoir former une image précise et réelle de soi-même, et être capable d’utiliser cette image pour avancer dans la vie.

Cela implique de savoir accéder à ses propres sentiments de les discriminer et de puiser dans ceux qui vous serviront de guide pour votre comportement.

Les 5 domaines de l’intelligence émotionnelle selon John Mayer Peter Salovey:

1. Connaître ses émotions. La conscience de soi.

Savoir reconnaître une émotion quand elle apparaît est la pierre angulaire de l’intelligence émotionnelle. L’incapacité à reconnaître nos émotions nous laisse à leur merci.



2. La gestion des émotions. Gérer ses émotions pour qu’elles soient appropriées est une habilité qui construit la conscience de soi.

3. Savoir se motiver.

4. Reconnaître les émotions chez les autres. La compétence de l’empathie.

5. Maintenir les relations. L’art de la relation est en grande partie, la compétence qui consiste à gérer l’émotion des autres.

Quelques bases de la compétence émotionnelle:

Gérer les désaccords

Penser avant de parler et d’agir

Défier les croyances pessimistes

L’art de gérer nos sentiments

La conscience de soi, en gros, veut dire «La conscience de nos sentiments et de nos pensées à propos de nos sentiments». Tout comme les forts sentiments peuvent créer un désastre dans le raisonnement, le manque de conscience de nos sentiments peut aussi être désastreux, surtout lors de la prise de décision importante.

La clé pour prendre des décisions sensées est courte: soyez en accord avec vos sentiments.

Il y a 2 niveaux d’émotions: le conscient et l’inconscient. Essayez d’attraper les pensées cyniques et hostiles lorsqu’elles surviennent, vous pouvez même les écrire.



Les anxieux chroniques s’inquiètent à propos d’un large domaine de choses, dont la plupart n’a quasiment aucune probabilité d’arriver: ils voient des dangers dans la vie que les autres personnes n’ont jamais remarqués ni imaginés.

Pour l’anxieux, le premier pas est d’attraper les pensées d’inquiétudes, dès qu’elles surgissent.

Quatre questions que l’anxieux peut se poser:

  • Est-ce vraiment probable que l’évènement craint arrive?
  • N’y a-t-il pas d’alternative pour ne pas laisser cette situation se produire?
  • Y-a-t-il des étapes constructives à prendre?
  • Est-ce que cela aide de répéter les mêmes pensées anxieuses sans arrêt?

Ruminer et cogiter sur le passé ne sont pas des actions productives. Les personnes dépressives ont tendance à ruminer plus que les autres. C’est ironique, mais les personnes dépressives ont l’air d’utiliser un sujet déprimant pour se changer les idées d’un autre sujet déprimant.

Aussi l’anxiété mine les capacités intellectuelles. L’anxiété sabote les performances académiques dans tous les domaines: 126 différentes études sur plus de 36000 personnes ont prouvé que plus une personne est sujette à l’inquiétude, plus ses résultats académiques vont être mauvais.

Le pouvoir des pensées positives

L’optimisme, comme l’espoir, signifie avoir une forte attente que en général les choses vont bien se passer dans la vie, malgré les revers et les frustrations. Du point de vue de l’intelligence émotionnelle, l’optimisme est une attitude qui protège les gens contre l’apathie, le désespoir ou la dépression face aux épreuves. Et avec l’espoir, son proche cousin, l’optimisme paye des dividendes dans la vie (lorsqu’il s’agit d’optimisme réaliste bien-entendu).

Les croyances des personnes à propos de leurs capacités ont un profond effet sur ces capacités. La capacité n’est pas une possession fixe.

Ne pensez pas à ce qu’il peut mal se passer.

Une étude de 200 artistes après qu’ils aient terminé l’université a prouvé que c’était ceux qui pendant leurs années d’études, ont savouré la simple joie de peindre en elle-même, qui sont devenus des peintres professionnels. Ceux qui ont fait les beaux-arts à cause d’un vague rêve de gloire et d’argent ont pour la plupart changé d’activité après avoir obtenu leur diplôme.

L’art de l’empathie: la douleur des autres est la vôtre

Une étude faite sur un psychopathe sur le point de recevoir un choc électrique. Cet individu n’a montré aucun signe de peur qui sont normaux chez les individus qui sont sur le point de ressentir la douleur. Comme la douleur imminente ne lui a pas provoqué de peur, les chercheurs en sont venus à penser que les psychopathes manquent d’inquiétude pour les punitions futures pour ce qu’ils font. Et car ils n’éprouvent pas de peur eux-même, ils n’ont pas d’empathie ou de compassion pour la peur et la souffrance de leur victimes.

Savoir gérer les émotions des autres est le coeur de l’art de gérer les relations. Cela exige le contrôle de soi-même et l’empathie.

«Charmant(e) » et « Populaire » sont des termes que nous utilisons pour qualifier les gens avec qui on aime être car leurs compétences émotionnelles nous font nous sentir bien.



Les sentiments se communiquent. Une étude a prouvé que quand les gens voient un sourire ou un visage en colère, leurs propres visages montrent des signes de cette même humeur à travers des changements dans leurs muscles faciaux. Les changements sont plus évidents à travers les senseurs électroniques mais ne sont typiquement pas visibles à l’œil nu. Les puissants leaders ou acteurs sont capables d’émouvoir un public de 1000 personnes de cette manière. De la même manière, les personnes peu douées à recevoir et à envoyer des émotions sont sujettes à des problèmes relationnels.

Attention! Ne soyez pas un caméléon social, un caméléon social est une personne appréciée de tout le monde mais fausse à elle-même. C’est aussi un piège à éviter.

Nous avons tous connus des incompétents sociaux. Des personnes, qui ne savent pas quand finir une conversation ou un appel téléphonique, et qui continuent de parler, ne se rendant pas compte des indices qui disent « au revoir ». Les conversations de ces personnes ont tendance à se centrer sur eux-même la plupart du temps, sans le moindre intérêt pour les autres. Ces personnes ignorent souvent les tentatives de changements de conversations et posent souvent des questions indiscrètes.

Sachez écouter

Une stratégie globale pour faire fonctionner un mariage n’est pas de se concentrer sur les points importants: l’éducation des enfants, le sexe, l’argent, et les tâches ménagères. Les couples discutent sur beaucoup de sujets, mais il faut plutôt cultiver une certaine intelligence émotionnelle partagée et ainsi améliorer la chance de faire fonctionner les choses et trouver des compromis. Une poignée de ses compétences émotionnelles sont: être capable de se calmer et de calmer son partenaire, l’empathie, et l’écoute. Ces compétences vont plutôt favoriser le couple à solutionner leurs désaccords. L’écoute est une compétence qui garantit la durabilité des couples.

La plus puissante des formes d’écoute non-défensives est l’empathie, c’est-à-dire écouter les sentiments derrière les mots qui sont dits.



Comment faire une critique constructive

  • Soyez spécifique, souvenons-nous que la croyance qui mène à l’optimisme est que les revers et échecs de la vie sont dû à des facteurs sur lequels nous avons un certain contrôle. Donc quand vous devez critiquer, concentrez vous sur ce qui est spécifique, dite à la personne ce qu’elle a fait de bien, ce qui a mal été fait, et comment cela peut être changé.
  • Proposez une solution, la critique, comme toutes les impressions, doit s’accentuer sur une manière de régler le problème. Sinon cela laisse le receveur frustré, démoralisé et démotivé.
  • Soyez présent, la critique, comme l’éloge, est plus efficace face-à-face et en privé.
  • Soyez sensible, soyez empathique, pour être en accord avec l’impact de ce que vous dites et la manière à laquelle vous le dites

Que votre parole soit impeccable

J’ai utilisé comme sous-titre le premier accord toltèque car en effet, une étude a montré que quand un groupe entend un de ses membres dire une insulte raciale, cela encourage les autres à faire la même chose. Le simple fait de nommer un préjugé ou d’objecter contre celui-ci sur le champ établit une atmosphère sociale qui décourage cette tendance. À l’inverse, ne rien dire l’encourage.

Dans cet effort, les personnes en position d’autorité jouent un rôle crucial. C’est un autre élément de l’intelligence émotionnelle, avoir le talent de savoir pas seulement quand mais comment dénoncer productivement les préjugés.

Le pouvoir de nos émotions

Les personnes qui ont été sujettes à l’anxiété chronique, aux longues périodes de tristesse, de pessimisme, d’incessantes tensions, d’hostilité, de cynisme, de méfiance… avaient un risque doublé de développer de l’asthme, de l’arthrite, des maux de tête, des ulcères gastro-duodénaux et des maladies du cœur (toute représentative d’une grande catégorie de maladie).

La colère semble être l’émotion qui fait la plus mauvaise pour le cœur.

Avoir des tendances colériques est un plus grand facteur pour mourir jeune que la consommation de tabac, l’hypertension artérielle et un haut taux de cholestérol. Être en colère fait plus que doubler le risque d’arrêt cardiaque pour les personnes qui souffrent déjà d’une maladie du cœur.

Le stress affaiblit le système immunitaire.

Le stress est aussi mauvais pour le cœur. La tendance à la colère augmente les risques de maladie cardio-vasculaires chez les hommes. Chez les femmes, c’est plutôt l’anxiété et la peur.

La dépression accélère le vieillissement physique.

Par exemple, 122 hommes qui ont eu un premier infarctus ont été évalué sur leur degrés de pessimisme et d’optimisme. 8 ans après, parmi les 25 plus pessimistes, 21 étaient morts, parmi les 25 plus optimistes, seulement 6 étaient morts. Leur points de vue mentaux se sont révélés être des meilleurs indicateurs de survie que tous les risques médicaux, incluant la quantité de dégât de la première attaque, l’obstruction artérielle, le niveau de cholestérol ou la pression sanguine.

L’isolation elle-même, est aussi importante dans la probabilité de mort que fumer, avoir de l’hypertension, un haut taux de cholestérol, de l’obésité, et le manque d’exercice physique.

L’isolement est plus dur pour les hommes que pour les femmes. Les hommes isolés avaient une probabilité 2 à 3 fois plus haute de mourir que ceux qui avaient des liens sociaux forts. Pour les femmes isolées, le risque était une fois et demi plus élevé que les femmes bien entourées socialement. Cette différence peut être du au fait que les relations des femmes ont tendance à être plus émotionnellement proches que celle des hommes.



La qualité des relations est aussi un élément-clé. Les relations négatives ont aussi leurs propres conséquences. Ce sont les plus importantes relations dans votre vie, les gens que vous voyez tous les jours, qui semblent le plus crucial pour votre santé. Et le plus important cette relation soit dans votre vie, plus elle va influer sur votre vie.

Notre capacité à nous faire des amis et à avoir une bonne relation avec nos parents sont importante pour éviter de tomber dans la dépression.

Certaines personnes obèses sont incapables de dire la différence entre avoir peur, être en colère et avoir faim. Et ils regroupent ces sentiments comme si c’était de la faim, ce qui les conduit à manger encore plus lorsqu’ils sont en colère. De même, certaines filles anorexiques ne sont pas conscientes de leurs sentiments et des signes que leur envoient leur corps.

Mieux vaut prévenir que guérir

Une étude a montré que lorsque les gens parle des pensées qui les perturbent, cela a un effet bénéfique sur eux médicalement.

Aider les gens à mieux contrôler les sentiments perturbants (la colère, l’anxiété, la dépression, le pessimisme, et la solitude est une forme de prévention de futures maladie).

De nombreuses études montrent, que la manière dont les parents éduquent leurs enfants, que ce soit avec une sévère discipline ou avec de la compréhension empathique, avec de l’indifférence ou de la chaleur humaine, etc.. tout cela présente de profondes et durables conséquences pour la vie émotionnelle de l’enfant. Heureusement, notre intelligence émotionnelle peut se travailler et augmenter avec l’âge.

Le cerveau rationnel et le cerveau émotionnel

Nous avons 2 esprits, le rationnel et l’émotionnel. Si l’on mentionne l’histoire de l’homme, il y avait un cerveau émotionnel avant le rationnel. Faites attention les émotions surgissent en premier et ensuite arrivent les pensées. Le cerveau rationnel prend un moment ou 2 de plus pour enregistrer ce qui se passe et y répondre que le cerveau irrationnel. Avant toute chose, il faut garder l’équilibre entre le cerveau rationnel et l’irrationnel.



Concept principal du livre:

La pensée populaire affirme souvent que notre quotient intellectuel déterminera en grande partie le niveau de succès que nous aurons dans notre vie. Ce n’est pas du vrai du tout, l’intelligence émotionnelle est aussi importante et même peut-être plus importante que le QI dans le succès d’une personne dans les nombreux aspects de la vie. La bonne nouvelle est que le contrairement au QI, notre intelligence émotionnelle peut se travailler et bien évoluer au cours de notre vie. Savoir connaître et identifier nos sentiments et ceux des autres, savoir écouter, être empathique, identifier les causes de nos sentiments et ceux des autres, savoir se contrôler, et savoir lutter contre la satisfaction immédiate sont compétences clés à acquérir.

Ce que le livre apporte:

  • prise de conscience de l’importance de reconnaître ses sentiments
  • des chiffres et données scientifiques sur l’intelligence émotionnelle
  • une meilleure compréhension de notre cerveau
  • une vision des effets de nos émotions sur notre santé

Sensations à la lecture:

  • grand contrôle émotionnel
  • augmentation de l’empathie
  • diminution de l’anxiété
  • bonheur

Évaluation:



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